La guerre
On la connaissait. Du moins nos parents. Pauvres bougres gisant dans leur sang. A terre. La nuit, le matin, le jour ; pas de répit et les infirmières ?si dévouées mais a présent, où sont- elles ? que feraient-elles d’une tête coupée, de corps sans tête ?éponger le sang et le sang dégouline. On torture, on saigne. Le chemin de la mort ; il est là, ici, partout. Pitié !on pleure, on ne rit jamais. Pas le temps. De tout temps, on a connu une guerre « propre », ciblée sans surprise. »le petit gars » s’y
attendait. » « lui ou moi »pensait-il. Grave ! De nos jours, tiens dit l l »homme devant sa télé »:encore un attentat, tant mieux, c’est pas nous, mais où va-t-on ? »et il referme la parenthèse. La frayeur nous embourbe mais on est chez soi. »combien de morts ? » demande- t-il à sa femme « une dizaine, mange, ta soupe va être froide » « oh zut ! On va se taper le discours du président » et la vie continue dans une petite mort